Comment gérer efficacement ses copropriétaires à Marseille ?

06.02.2012
En  2008 face au déchaînement médiatique à l’encontre des syndics j’avais réagi en publiant l’article « les syndics souffrent« . Cette année,  face à nouveau à ce même type d’émissions comme celles de M6 ou de 60 millions de consommateurs, j’ai juste envie de vous relayer l’article d’une jeune gestionnaire de copropriété qui travaille avec moi et qui vous explique comment elle voit le métier :

« Parfois perdre une copropriété c’est un peu comme un divorce… ». Cette phrase prononcée par mon patron il y a quelques jours m’a fait sourire car ce parallèle, bien que poussé, n’est pas si faux… parole de gestionnaire !
Prenez par exemple le cas où vous êtes élu nouveau syndic d’une copropriété à gérer… En dehors des immeubles neufs, si vous avez été choisi c’est forcément car la relation avec votre prédécesseur a été consommée, attention donc à ne pas être le suivant…
D’apparence, vous semblez posséder toutes les qualités nécessaires pour assurer la bonne gestion de cet immeuble et solutionner les problèmes qui ont « peut être » coûtés sa place à votre confrère.
Au début de cette nouvelle collaboration vous endossez donc en quelques sortes le costume de héros qui vient balayer les idées reçues sur les syndics et démontrer que « non monsieur, nous ne sommes pas tous des voleurs » !

Vous voilà donc parti en croisade pour défendre les copropriétaires opprimés redoublant d’efforts et d’écoute pour leur prouver qu’ils ont fait le bon choix en vous faisant confiance. Visites fréquentes, réponses rapides, vous vous impliquez avec dynamisme dans chacun des dossiers et votre réactivité est à son paroxysme. Pour peu que vos efforts soient payants rapidement, vous devenez ce héros tant attendu et les compliments sont au rendez-vous. Nouvelle collaboration, tout est beau, tout est rose (ou presque…), vous étiez en pleine conquête et avez mené celle-ci avec brio… oui mais jusqu’à quand ?immeuble le redon 13009 Marseille

« Durabilité » et « Constance », voici le nerf de la guerre ! C’est ici que vos qualités de Syndic vont être mises à rude épreuve et que vous allez devoir faire la différence. Nous avons tous été bons à un moment ou un autre, mais savons nous le rester dans le temps ? Savons nous montrer à nos clients que la considération que nous avions pour eux au début de notre collaboration est toujours la même des mois, voir des années plus tard ?
Dans la vie de tous les jours, les relations humaines, les amitiés, les connaissances s’entretiennent par des petits rien, des attentions régulières qui font la différence. La relation syndic/copropriétaire souffre des mêmes besoins ; l’attention, la réponse, l’écoute qui entretiendront le lien au quotidien entre vous et vos clients.
Le côté « humain » ayant une part prépondérante dans notre métier, il est difficile de considérer cette relation d’un œil purement professionnel. Il s’agit d’un réel échange humain avec toutes les satisfactions et déconvenues que cela comporte.

Parfois héros, parfois zéro, les échanges avec vos clients s’articulent autour de réussites, de colères, de malentendus, de compromis… une vraie vie de couple quoi ! L’essentiel étant de maintenir ce lien pour que vos clients conservent se sentiment d’être un copropriétaire à part entière.
Toutefois, rien n’étant parfait, certaines collaborations prendront fin malgré vos efforts et ce n’est pas sans regrets que le gestionnaire que vous êtes passera la main. En effet, quelle personne ayant à gérer une copropriété n’a pas connu au moins une fois ce petit pincement au cœur lorsque l’on perd cette copropriété pour laquelle on s’est investi ? C’est lorsque je pense à ça que je trouve la métaphore du divorce plutôt drôle…
Qu’est ce que j’ai mal fait?
Pourquoi se séparent-ils de nous ?
Voici les premières questions que l’on se pose, que ce soit par conscience professionnelle ou par fierté.

Je pense sincèrement que les professionnels qui feront la différence seront ceux qui n’hésiteront pas à se remettre en question ; faculté importante dans ce métier pour mieux appréhender les besoins des clients, s’y adapter et ainsi perdurer.

Conserver votre costume de héros n’est donc pas une finalité en soi et ce n’est pas forcément ce que l’on attend de vous. Sur le long terme, vous devez troquer celui-ci pour revêtir le rôle du professionnel vers qui vos clients se tournent en toute confiance pour un besoin précis, une question, un avis.

Etablir un lien constant en devenant une sorte de référence dans leur vie « immobilière » et pas seulement un syndic « de passage », voilà une happy end !  »  Kristel Casaburi

 

Stéphane Pujol

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